Les plantes utilisées en phytothérapie peuvent être cueillies dans la nature, récoltées dans son jardin, cultivées et ce, en France comme à l’étranger. Ainsi que le rappelle Martine Bonnabel-Blaize (BONNABEL-BLAIZE M, Santé et bien être par les plantes – Aix-en-Provence, Édisud, 2003, 175 pages / BONNABEL-BLAIZE M, Santé et bien être par les huiles essentielles – Aix-en-Provence, Édisud, 2003, 175 pages), “Les plantes médicinales utilisées en pharmacie-herboristerie sont, soit des plantes sauvages spontanées, dites plantes de « cueillette », soit des plantes de « culture ». Elles sont « indigènes » quand elles figurent dans les flores de France, « acclimatées » quand elles ont été introduites dans notre pays ou « exotiques » quand elles proviennent de l’étranger – mais pas forcément des pays chauds”. Si la cueillette de plantes sauvages a permis durant des siècles de satisfaire une grande partie des besoins des thérapeutes, dès l’antiquité on a également cultivé des jardins botaniques, en respectant les enseignements des pharmacopées. Aujourd’hui en France, seules quelques plantes sauvages sont encore récoltées pour la fabrication de remèdes, la culture représentant de nombreux avantages (quantité plus abondante, mécanisation de la récolte, coût…) et la cueillette menant parfois à l’épuisement des ressources spontanées.
Qu’elle soit cultivée ou sauvage, la teneur en principes actifs de la plante (ou partie de la plante) choisie va varier suivant le terrain où elle va pousser, sa situation géographique, mais aussi suivant la saison, le jour, l’heure de la journée à laquelle elle va être récoltée (pour les plantes médicinales et tisanes, on choisit par exemple le matin pour la récolte des sommités et l’après midi pour les racines). Traditionnellement, les pharmacopées en tiennent compte dans leurs préconisations ; des calendriers lunaires précisent quant à eux quelle partie de la plante récolter en fonction des phases de la lune (la lune décroissante permettant de garder plus de propriétés médicinales). Le Dr Jean Valnet, quant à lui, propose dans son ouvrage « La Phytothérapie », un calendrier de cueillette indicatif, classé par mois (en janvier, les noix de cyprès ; en août, les fleurs de bourrache ; en octobre, les racines de bardane…). Une fois la plante récoltée, elle peut être préparée (par exemple séchée, macérée…) et utilisée sous diverses formes : infusion (tisanes), décoction, teinture-mère…
De nos jours, il est bien sûr possible d’acheter ces produits de phytothérapie en pharmacie ou en magasin spécialisés, voire dans les rayons « santé » des supermarchés, sous les formes traditionnelles précitées mais également sous forme de comprimés, d’ampoules, de gélules. Bien sûr, elles ne sont pas toutes de même qualité, il est a minima conseillé de choisir des produits fabriqués à base de plantes issues de l’agriculture biologique. En ce qui concerne la fabrication de gélules, de nouveaux procédés ont vu le jour, comme le nébulisât (tisanes déshydratées solubles) ou le cryobroyage (broyage à froid), qui permettent de préserver les principes actifs de la plante. Toujours dans les usages séculaires, quelque peu passés de mode au XXème siècle et bénéficiant aujourd’hui d’un nouvel intérêt, on notera l’utilisation des plantes à des fins cosmétiques (huile de bourrache pour la peau, les ongles…).